Elles sont si agiles, si délicates…
Tiens, d’où vient leur appellation “Libellules” ?
“Libellule” serait un diminutif du latin liber, libellus, « petit livre », ce qui évoque les ailes étendues comme les feuillets d'un livre lorsque l'insecte se pose.
Les libellules font partie des odonates : les insectes ayant un corps allongé avec deux paires d’ailes et des yeux assez volumineux leur permettant de chasser. La libellule a une vision de près de 360° et peut voir un spectre de couleurs plus large que l'homme!
Elles sont aquatiques à l'état larvaire et terrestres à l'état adulte.
Et les demoiselles c’est quoi ?
Elles font partie des odonates également, elles sont plus petites que les libellules, avec une tête plus large que longue, le corps fin et des yeux séparés. Les libellules ont des yeux qui se touchent.
Voilà ici une libellule à quatre tâches.
Et ici une demoiselle, un leste vert.
Une autre demoiselle , on ne voit ici que ses yeux séparés.
Parmi les demoiselles, il y a les calopteryx, je les affectionne particulièrement.
Ils sont caractérisés par une couleur métallique et des ailes colorés chez le mâle.
La libellule vit sur les étendues d’eau calmes : au bord des lacs, étangs et rivières à débits long. Comme c’est un insecte à sang froid, elle ne supporte pas les températures trop froides.
Elle se nourrit d’insectes volants (papillons, moustiques, mouches…).
Les larves se nourrissent de têtards, grenouilles et d’insectes aquatiques.
Leur reproduction
Le mâle saisit la femelle par le cou, à l'aide de sa pince anale, et entraîne sa partenaire.
Après l'accouplement, les femelles peuvent soit se reposer, soit pondre aussitôt.
Les œufs sont insérés dans les tissus vivants ou morts des végétaux aquatiques ou riverains.
Les larves vivent dans l’eau sur une durée qui peut varier de deux mois à 5 ans !
Les adultes vivent de quelques semaines à quelques mois.
Voilà ce que l’on appelle “un cœur copulatoire” en référence à l’accouplement des odonates.
Une libellule qui vient de sortir de son exuvie. (enveloppe larvaire)
Un insecte incroyable!
La libellule est l’un des insectes les plus rapides, elle peut se déplacer à une vitesse qui peut atteindre 35 km/h. Elle peut se déplacer dans n’importe quelle direction et en changer soudainement.
Elle se sert de ses pattes non pas pour marcher, mais pour saisir ses proies, qu’elle peut attraper puis consommer en plein vol.
Il existe des milliers d’espèces dans le monde.
C’est un insecte utile : elle participe à la régulation des espèces d’un plan d’eau.
À cause de la diminution des insectes aquatiques (excès de pesticides, pollution, asséchement des zones humides où vivent les libellules etc), on estime qu’en Europe, 14% des libellules sont menacées d’extinction…
Pourquoi je les aime tant?
Je les aime évidemment pour leur beauté, mais aussi pour leur symbolique.
Elles sont principalement associées à l’amour, au développement, à l’adaptabilité, à la renaissance, à la transformation, à l’espoir mais aussi à l’équilibre. Elles invitent à explorer nos sentiments, nos émotions et notre moi intérieur, mais de manière joyeuse et légère.
Cela donne quoi sur le plan photographique ?
Elles sont faciles à trouver à proximité des plans d’eau. Mais pour les photographier, il faut y aller de préférence le matin ou le soir. Les lumières sont plus jolies, les libellules sont bien plus calmes.
En pleine journée ensoleillée, leur activité en vol est bien plus importante, elles sont excitées par la chaleur!
Pour les photographier, il faut évidemment éviter les gestes brusques, mais parfois elles partent et reviennent exactement au même endroit quelques secondes plus tard, il vaut donc mieux attendre un peu que de croire que c’est raté!
Aussi, il ne faut pas qu’elles se retrouvent à l’ombre du fait de notre positionnement, à coup sûr, elles vont partir, fuir une potentielle menace et trouver un autre endroit ensoleillé pour bronzer!
J'utilise mon objectif sigma 150 mm, il est idéal en termes de distance de prise de vue. Mais cela pourrait se faire aussi avec une focale de 100 mm ou de 300mm.
Niveau réglages, je conseille d’ouvrir le diaphragme à fond , il y a souvent de la végétation qui peut gêner donc une faible profondeur de champ aide à masquer les éléments encombrants.
La vitesse dépend de la luminosité et de la focale utilisée. Ou de la position dans laquelle je suis…
Que c'est drôle parfois la proxy-photographie !
Leuccorhine à front blanc
Sympetrum sanguin.
Ainsi je termine mon article sur ce magnifique insecte!
En espérant que vous ayez pris plaisir à me lire,
A bientôt.
Lydie BREDA
Au Naturel Photographie.
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